mardi 10 novembre 2009

Chapitre 13 : Nepal - Vallee de Katmandu


10 novembre - Jour 81

Un retour a Katmandu après 17 jours de calme et d'isolement dans les montagnes est à la fois un choc et un soulagement. Soulagement de retrouver des douches chaudes, de la viande non avariée, et de pouvoir réenfiler des affaires propres. Choc de retrouver la folie urbaine de Katmandu, ses klaxons permanents, ses vendeurs ambulants oppressants. Encore intégralement replié sur lui meme il y a 50 ans (notre bon vieux Maurice Herzog étant un des premiers occidentaux à pouvoir s'aventurer en 1950 dans l'Himalaya coté népalais), le Népal en général et Katmandu en particulier ont connu un développement anarchique avec le tourisme et c'est aujourd'hui un million d'habitants qui s'entassent dans les rues encombrées de la capitale. Ici, rappelons-le, pas de code de la route, c'est la loi du plus fort dans la rue (avec en bas de la chaine alimentaire le piéton, et juste en dessous, le piéton touriste).

Dans toute cette agitation, quelques hâvres de (relative) paix sur le Durbar Square de Katmandu et dans les villages de la vallée. Petite pause culturelle dans notre périple de sportifs de l'extrême, voilà enfin des photos de temples, de palais et de chortens... On reste toutefois toujours très extrêmes en établissant un tout nouveau record de cochage UNESCO avec pas moins de 3 sites classés au patrimoine mondial de l'humanité en 4 jours (le Durbar Square de Katmandu, Patan et Bagdhapur dans la besace) ! Avis aux compétiteurs !

Katmandu sera enfin le décor du 27ème anniversaire de Nicolas, malheureusement aucune photo de cette soirée mémorable (ou pas...) : du folklore avec des danses et du tort-boyau typiquement népalais, ainsi qu'une véritable guest star en la personne de Renaud Dubert alors de retour des Anapurnas et en fin de congé sabbatique lui...

Bagdhapur, village médival préservé de la vallée de Katmandu

Nico pose devant le Durbar Square de Bagdhapur, il est propre et sent bon

Renaud (le pixel au milieu du pixel bleu et du pixel noir) est de passage a Katmandu, il se plie de bonne grâce au rituel de la photo à la con

Durbar Square de Katmandu, plus de monde, forcément!

Patan, meme topo: notons le très rare temple octogonal a droite (le routard aurait bien une bonne anecdote la dessus, on vous l'épargne)

Voila donc la bête sus-citée, photo ultra-typique avec femmes en saree

Le clou du spectable, les sculptures tantriques sur les montants des temples, dépaysement total assuré. Le Népal c'est sale, public averti uniquement...

Plus sage, mais peut être aussi plus beau: vous pouvez ramener les enfants.

Patan toujours, définitivement notre préféré


Les enfants jouent sur les éléphants du temple. Photo Air France bien sur

Coucher de soleil sur Patan

jeudi 5 novembre 2009

Chapitre 12 : Nepal - Camp de base de l'Everest et Lacs Gokyo


5 novembre - Jour ?

Longtemps nous avons hésité : l'ultra couru Tour des Anapurnas, le mythique trek du Camp de base de l'Everest, ou le (légèrement) plus secret trek de Gokyo...

Au Népal, dans le pays ultime du trek, étape ultime du tour du monde des treks ultimes, il nous fallait nécessairement un trek ultime, extrême, jusqu'au boutiste, pour aller plus haut, oui, aller plus haut : avec notre doublé "Camp de base de l'Everest - Lacs de Gokyo" (avec passage par le terrible col du Cho La pass et détour par le Cho Oyu Base Camp pour les connoisseurs), nous tenions notre trek ultime, extrême, jusqu'au boutiste, tête de gland du voyage. 17 jours d'expédition (oui ca veut dire 17 jours de marche, tous les jours...), passage par quatre sommets a 5400m et pas moins de quatre 8000m en visu, le défi était ultime.

Dans la droite ligne des exploits de l'ultime Maurice Herzog (premier 8000 de l'histoire : l'Anapurna), marchant sur les traces des extrêmes Mallory et Irvine (presque conquête de l'Everest en 1924, enfin s'ils étaient redescendus en fait...), et des jusqu'au boutistes Sir Edmund Hillary et Tenzing Norgay (conquête de l'Everest en 1953, pour le coup la vraie), nous nous sommes lancés courageusement dans l'Himalaya mythique et ultime, celui des grands 8000m, des Sherpas (l'ethnie) et des Yaks (aux longs poils).

Les sommets Thamserku, Nupste, Pumori, Everest, Lhotse, Makalu, Cho Oyu, Ama Dablam sont rapidement devenus nos voisins de chambre, et autant vous le dire tout de suite, aucune photo ne saura rendre l'immensité ultime de ces paysages. Vos serviteurs de l'extrême ultime ont fait de leur mieux jusqu'au bout en rapportant quelques images un peu surexposées, mais malheureusement vraiment rien qui ne puisse rendre cette sensation ultime d'être au pied du toit du monde.

NDNicolas : Benoit arbore fièrement tout au long du roman photo à suivre une tenue qualifiée de "trekkeur à tête de gland", il faut y voir plus qu'une faute de goût car c'est peut être bien le style de demain que toutes les jeunes générations risquent malheureusement d'imiter en lui emboitant le pas. Je fais donc appel ici à votre contribution en vous invitant à manifester via vos commentaires votre soutien au comité "pour que Benoit retire sa cagoule". Merci.





La piste d'aterrissage de Lukla, ville de départ des treks de la vallée, membre tres fermé du club des pistes labellisées STOL (Short Take Off & Landing) : un flanc de montagne, une piste relevée pour ralentir les petits coucous de la Yeti Airline (!), et un mur en fin de piste pour signaler que là c'est vraiment fini faut s'arrêter...

Jour 1: pour l'instant, a 3000m, ca ressemble vaguement a nos Alpes

Jour 2: le chemin s'élève, on laisse derrière nous la vallée qui mène a Namche Bazaar, carrefour des trekkeurs et sherpas du massif

Jour 3 : Premières vues sur l'Everest ! A gauche, le plus haut sommet du monde, a droite son collègue le Lhotse (8500 au bas mot)

Nico et le guide en ballade

Petite pause a Tengboche, le plus grand monastère bouddhique de la vallée, au pied de l'Everest, ya même des moines

Le tourisme apporte la blinde de thunes au monastère qui se paye une déco haute en couleurs

Les drapeaux-prieres volent au vent pour apaiser le Thamserku (6600m seulement...)

Les yeux de Bouddha veillent sur l'Ama Dablam (6900m, c'est mieux)

Premier coucher de soleil : le Lhotse est le plus haut, c'est un des derniers a s'éteindre...

Jour 5: On s'enfonce dans la vallée vers la barre montagneuse-frontière avec le Tibet

One dream, one hope : Everest is the limit... (hop, le re-use - cf. post sur le Kilimajaro)

Il va en falloir des prières et du vent pour arriver au sommet

Yes, je suis super trekkeur et je plisse les yeux pour scruter l'horizon

Yes, je suis super trekkeur et je regarde vers le haut pour faire croire que je médite

Jour 7: une bergerie, des caillous, des sommets : un paysage de montagne quoi.

Le Nuptche (7860m) au coucher du soleil, pris depuis notre refuge le plus élevé du trek (5100m)

L'Everest? C'est facile, suivez les nuages (ou les porteurs)

Jour 8: l'altimètre indique 5200m, on s'approche du fond de la vallée en longeant le Khumbu Glacier

Nico progresse sans oxygène sur le Glacier couvert de pierre

La dream team atteint enfin le Camp de base de l'Everest

A gauche, derrière nous, le Khumbu Fall, voie d'acces au camp 1 de l'Everest (le "piège de cristal" selon les alpinistes les plus chevronnés)

Une montagne.

A gauche, tout noir : l'Everest au lever du soleil, depuis le sommet du Kala Pattar (5550m)

L'Ama Dablam pyramidal se détache dans le fond de la vallée

Le Pumori (7200m), une des ascensions les plus difficiles du coin selon les sherpas

Jour 10: nous grimpons vers le Cho La pass, un col redouté a 5400m, mais forcément magnifique

A quelques mètres du col, les cairns s'accumulent, la vue se dégage sur le Cholatse a droite (6400m) et l'Ama Dablam au fond

La traversée du col enneigé... Benoit arbore fièrement sa fameuse panoplie "trekkeur à tête de gland"

C'est fait, l'ensemble de l'équipe est au sommet du col (Hari notre guide hobbit a gauche, Changba notre porteur Golum a droite)

Jour 11: redescente vers les lacs émeraudes de Gokyo : Nico souffle enfin, mais pour combien de temps?

Ascension du Gokyo Ri (5300m) : la vue sur le Ngozumpa Glacier (la grosse trace grise) et le lac se dégage...

L'Everest (le domaine des Dieux à gauche) et le Lhotse (au centre), encore plus beaux qu'au Kala Pattar

Nico au sommet du Gokyo Ri, valide la vue sur le Cho Oyu (a gauche, 8200m quand même...)

12 jours d'efforts pour une photo avec l'Everest en fond... Ouf, on l'a! (et Benoit arbore une fois de plus fièrement sa panoplie "trekkeur à tête de gland" (NT))

Redescente de nuit, le 3ème lac de Gokyo recoit un dernier coup de projecteur. Benoit signe ici une de ses oeuvres picturales phares.

Jour 13 : sur la route du camp de base du Cho Oyu, on longe le Ngozumpa Glacier, paysages lunaires

Le lac de Gokyo - toujours émeraude

La dream team victorieuse entourée de Passe-Partout et Passe-Temps en termine en arrivant a Lukla (ndlr : on vous epargne les jours de redescente et on va directement au jour 16...)