mercredi 14 octobre 2009

Les auteurs selon Air France Magazine (n 87, sept 2009)


Nico

C'est auprès d'artistes aussi divers que Thomas Ruff, Nan Goldin et Roman Opalka, que Nicolas s'est fait un nom dans la photographie plasticienne. Il a commis une première série d'autoportraits anti-conformistes remarquée lors de l'exposition de Michel Nuridsany "ils se disent peintres, ils se disent photographes" à Paris en 1998, puis il a récidivé lors de l'exposition manifeste "Photokunst" à Stuttgart en 2005. Nicolas collabore aujourd'hui avec les magazines "Photoshot Me" et "Wapiti", notamment sur son Tour du Monde entrepris en aout 2009. Il prépare également un ouvrage iconoclaste sur son expérience du voyage le "Lonely Toilet". "Comme le peintre, le photographe est un artiste du regard", avec Nicolas la photographie devient instrument critique, levier de distanciation, machine de vision et / ou de fiction ; de facto un référent pour de nouvelles démarches de type conceptuel.


Votre devise : L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poète
Votre havre de paix quand vous quittez Paris : "Psychologie de l'inconscient" (C.G. Jung) / n'importe quelle page du Lonely Toilet
Votre luxe en voyage : un rouleau
Sortir ou prendre un verre pour vous c'est: L'Establishment (Sydney), Le Queen Mary (London), Le Café des Nattes (Sidi Bou Said), le Pouchkin (Arequipa), le Carolus (Place de Clichy), le Bar des Sports (Ars en Saintonge)
Vous l'emportez sur une ile deserte : une feuille
Vous revez... : "et toute notre vie était un seul aimer"


Ben


A 27 ans, Benoit a deja parcouru plusieurs fois le tour du monde a la chasse de cliches toujours plus forts, plus vibrants, plus atemporels. C'est d'abord comme chirurgien dentiste qu'il affirme son engagement humanitaire au cote des plus faibles: Montenegro, Bolivie, Etats Unis, il est de tous les combats. Photographe de passion, il couvre pour Nice Matin tous les conflits : du Viet Nam au Biafra, du Pakistan a l'Irlande du Nord, et c'est probablement sa rencontre avec Raymond Depardon qui forge sa revendication de la subjectivite du photographe et sa volonte de photographier des "temps morts". Sa photo il la veut vivante, luminescente, extatique, et comme il l'aime souvent a le rappeler "La matière meme du tirage argentique sert de support a l'emotion et a l'art en general".



Votre devise: rester soi meme, reinventer les codes.
Votre havre de paix quand vous quittez Paris: le fauteuil club de la pension Roberto y Patti, perdue sur une ile du golfe du Mexique
Votre luxe en voyage: une optique Leica 22-400 avec filtre anti bruit
Sortir ou prendre un verre pour vous c'est: le jazz club le Machame a Maputo, pour sa chaleur humaine moite, sa douceur oceane, sa lumiere irisante
Vous l'emportez sur une ile deserte : mon cliché noir et blanc argentique iso 400 d'Helena
Vous revez... : vivre le présent comme s'il etait éternel, prendre le temps de le gagner dans le futur...

Chapitre 11 : Leh - Ladakh

16 octobre - Jour 56

Agrippee aux bords de la mythique riviere Indus, Leh - capitale du Ladakh (Nord de l'Inde) - c'est a la fois : le camp de base de tous les trekkeurs de la region, un point de rayonnement pour visiter les monasteres bouddhistes plus ou moins reculés du coin, et c'est surtout une ville ou il fait franchement bon vivre : ensoleillement maximal, petits restos tibetains-indiens-thailandais-chinois-cuisinecontinentale, trekking shops garnies de parkas "The North Fake", terrasses de cafe sur les toits, et cafe internet branchés sur generateurs...

Ici les trekkeurs aventuriers cotoient les mystiques en retraite spirituelle, les routards soixante huitards nostalgiques croisent les motards en mal de grands espaces et il n'est vraiment pas rare de rencontrer des occidentaux (souvent des Francais) glandant là depuis quelques mois sans savoir quand ils prendront leur billet de retour...

Bref on a plutot aimé passer quelques jours ici, même s'il faut bien le dire, à 3 500 m, en fin de saison, on a pas bien chaud...



En venant de Delhi, survol de l'Himalaya au petit matin: magique!


Notre premier monastère validé, celui de Leh, surplombant l'ancien palais de la famille royale du Ladakh


Arrivée au petit matin au monastere de Tiksey


Deux lamas de corvée d'appel a la prière, sur le toit du monastère


Le concept pour rameuter tous les lamas de la communauté : souffler fort et longtemps dans une sorte de trompette monoson (cf. la BO de tous les films dans l'Himalaya : 7 ans au Tibet, Himalaya l'enfance d'un chef, Little Buddha ou encore Piège à Hong Kong (starring JCVD))


Photo mystique cérémoniale spéciale "magazine Air France..." (pour plus de détails sur les photographes, cf. le post suivant)


Ici Occident et Orient se croisent sans se faire la guerre dans la cour des monastères... une vraie lecon de pacifisme pour tous les politiques de la planète ! (enfin un message coup de gueule engagé qui n'hésite pas à frapper du poing sur la table pour se faire entendre)


Stupas blancs sur ciel bleu : this is Ladakh...


Dans la vallee de l'Indus, le monastère de ?, sorte de Mont Saint Michel local quoi


Voila un monastère qui a la classe: Chemrey, étalé sur les montagnes ladakhies


- Tu l'as ?
- Oui je l'ai.
"Nokia Connecting People"


Le monastère d'Hemis, le plus grand et le plus isolé de toute la vallée


Arriverez-vous à voir le petit lama qui cavale dans la cour du monastère sur la vignette internet?

lundi 12 octobre 2009

Chapitre 10 : Inde - Ladakh

6 octobre - Jour 46

Le Ladakh, haut lieu du trekking mondial, etait inscrit en caracteres gras sur nos tablettes. Comment pretendre en effet a un Tour du monde des treks sans s'aventurer dans les montagnes arrides de cette region? (non contente d'etre particulierement isolee, le Ladakh est une des regions les plus seches du monde car protegee au sud par la chaine de l'Himalaya, ndlr).

Sur les bons conseils des M&M's (Mathieu et Mathieu), nous choisissons donc de valider notre deuxieme trek du voyage dans la vallee de Markha. Au programme, 6 jours de trek sans guide, sans porteurs, mais avec une bonne carte et notre fidele boussole, en allant dormir chez les habitants de la montagne.

Alors autant vous le dire tout de suite, contrairement au Kili, ca n'a pas ete un trek gastronomique. Au menu, invariablement: un-oeuf-une-pomme-de-terre a midi, riz-pomme-de-terre-choux le soir. Mais les rencontres etaient au rendez vous (meme si souvent la discussion se limitait a un "you brothers?", "age?", "want more?") et les paysages nous ont forcemment coupe le souffle (dans tous les sens du terme)

Une bonne mise en jambe pour le Nepal en somme...



Premier (et dernier) "parachute cafe": nous nous reapprovisionnons en the et en soupe de nouilles Maggi.



Seuls au monde, dans un pierrier noir (au fond notre premier col a 4900m pour penetrer dans la vallee)



Premiere nuit dans le Gompa (monastere) de Yurutse (4100m), Ben medite au coucher du soleil sur l'epreuve qui l'attend le lendemain...



Jigmet, le petit dernier de la famille, nous accueille chez lui pour la nuit



Nico pousse sur les batons dans l'ascension finale du Kanda La (4900 m)


Aye, le col est vaincu! On retrouve des sensations Kiliesques...



Les 2 heros au retardateur et forcemment un peu bancal... (ben oui, on est vraiment tous seuls)



La vallee de Markha s'ouvre a nous, enfin un peu de verdure.



Franchissement de col de 4 ieme categorie, Ben prend 3 points au maillot des grimpeurs



Nico pose pour un catalogue d'agence de trekking



Jour 4: oups, c'est le drame... Nous nous reveillons sous la neige. Une nuit a 4700 et un col a 5200 sont encore a venir et on ne voit plus le sentier!



On fait demi tour et on se met dans la roue d'un couple de locaux pour tenter de trouver une autre issue a cette vallee...



Nico, j'ai l'impression qu'on est deja passe par la. Mais t'etais sur la photo, et il n'y avait pas de neige...



Peu a peu on redescend, la neige disparait et on retrouve le sentier




Ben, perdu dans le monde mineral



Nous arrivons au bord de la mythique riviere Zanskar, porte de sortie de la vallee de Markha: ouf nous sommes sauves

Chapitre 9 : Hong Kong

1 er octobre - Jour 40

La fin du mois de septembre signifie aussi pour nous la fin de l'Afrique. Sans transition aucune, nous sommes sur le point de passer a l'Asie montagneuse, celle des hauts sommets de l'Himalaya, des treks mythiques dans les regions reculees, des monasteres bouddhistes accroches aux flancs des rochers, ou encore celle des stupas blancs au milieu des vallees desertes...

Mais aussi curieux que puisse paraitre - au hasard des hubs de One World - notre route entre Johannesburg et Delhi s'arrete a Hong Kong.
Notre bilan carbonne s'alourdit, mais nous sautons sur l'occasion pour nous y arreter 24h, juste histoire de prendre le pouls et de faire quelques courses dans ce shopping center climatise geant.

Vous nous connaissez, ne reculant devant aucun sacrifice, nous avons brave le decalage horaire et les 35 C etouffants pour vous ramener qlqs photos de cette curiosite asiatique, et la chance souriant toujours aux audacieux, c'est par le feu d'artifice saluant les 60 ans de la Republique Populaire de Chine (1er oct 1949) que nous concluons notre passage eclair a Hong Kong.




Entre tradition et modernite, la ville engloutit les temples



Y a pas a dire, ils savent y faire en terme de bonnes barres d'immeubles...



La baie de Hong Kong: ses grattes ciels, sa jonque, son temps gris et moite



Nico est fier d'arborer sa nouvelle coupe, oeuvre d'un petit coiffeur congolais de Jo'burg.



Nous gagnons le Victoria Peak, hot spot de l'observation urbaine de nuit



20h petantes, Hong Kong lance le feu d'artifice des 60 ans de la Republique Populaire chinoise...



...etonnament portee sur le rouge...

lundi 5 octobre 2009

PDLR: Post de la Redaction

Aye, on passe la vitesse superieure en terme de blog puisqu'on balance non pas 1, non pas 2, mais bien 7 livrables d'un seul coup d'un seul!

La redaction a travaille jour et nuit pour rattraper le retard accumule, et c'est toute l'Afrique que nous vous offrons sur un plateau d'argent. Reconnaissons le, nous n'aurions pas accompli cet exploit sans un investissement de taille: un nouvel ordinateur flambant neuf qui est rapidement devenu notre allie le plus precieux dans la lutte contre les cafes internet pourris et les virus en tout genre (nous remercions ici l'esprit de sacrifice de Beatrice, belle soeur de Nicolas, qui nous a gentiment prete son ordinateur perso au Cap, et qui a du s'offrir apres notre passage -et celui du virus Tazebama- un nouvel ibook - oups encore dez !).

Vos nombreuses reactions et commentaires enthousiastes nous ont vraiment touche, et c'est avec bonheur que nous constatons que nos blagues ont vraiment fait mouche, meme parmi les publics les plus exigeants (nous remercions ici une fois encore le soutien efficace de Beatrice qui nous encourage dans cette voie).



C'est donc avec fierte que nous reaffirmons notre slogan : plus de tofs, encore plus de tofs, et surtout moins de texte (et par la meme de blagues douteuses).

Chapitre 8 (fin de l'Afrique) : Le Cap

26 septembre - Jour 35

Quelle meilleure fin pour le chapitre Afrique que le Cap de Bonne Esperance ou tout commence pour l'Afrique du Sud et tout finit pour nous sur ce continent! Nous avons ete accueilli 5 jours au Cap dans des conditions de reves dans la famille du frere de Nico (Guillaume).

Cette etape dans notre periple nous a offert des restos gastronomiques de maboule (que nous ne referons surement pas du reste du voyage), des degustations de vins de haute volee, du tres tres bon temps en famille, du lavage de linge... et pleins d'autres choses encore. Un immense merci donc a Beatrice, Guillaume et leurs 2 filles Clementine et Colombe pour ces 5 jours magnifiques !


Les quartiers du Cap au pied de la "Table Mountain" ou nous logions

Quartier tres "hype" du Cap en bord de mer

Nico en haut de la "Lion's Head" apres un "trek" de bien une heure !... (et hop un de plus dans la besace...)

De gauche a droite : Nico, Flo (sa soeur), Guillaume (son frere) et Clementine (sa niece qui boude en l'occurence...)

Ca y est, nous voici arrive au terme geographique de notre periple en Afrique : le Cap de Bonne Esperance

Le vent souffle sur le Cap de Bonne Esperance et nous emportera bientot en Asie

Il est temps de dire "au revoir" au continent Africain, allez, plus que 3 continents... sniff

Chapitre 7 : Afrique du Sud - Kruger Park

20 septembre - Jour 29
Finies les plages, langoustes et caipirinhas du Mozambique, nous sommes le 20 septembre, nous quittons Maputo et poursuivons notre road trip en Afrique du Sud pour un nouveau safari cette fois-ci dans le Kruger Park. A cette occasion nous troquons Vinz, qui apres 1 mois d'Afrique retourne a son grand regret au turbin, contre Flo la soeur de Nico qui apportera classe et feminite (non pas que ces qualites fassent defaut a Vinz).

Le Kruger Park est plutot grand voire immense, de la taille d'Israel, et se situe dans le nord du pays. Ce parc permet aux touristes de faire leur propre safari, meme avec une voiture coreenne du type Kia Rio. Nous avons donc sillonne les routes du parc a la recherche des grands fauves. Moins sauvage que le delta d'Okavango (on repere les leopards a la file de 4x4 arretes sur le bord de la route), mais tellement plus d'emotion a approcher notre voiture des elephants et des rhinos...

Une fois les Big Five valides, nous sommes passes voir le Blyde Rive Canyon a proximite, 3eme plus grand canyon au monde qui offre un spectacle assez ouf pour finalement rendre notre Kia Rio a Johannesburg et nous envoler vers Le Cap.

1er rhinoceros blanc de nos safaris, les "Big Five" (lion, leopard, elephant, buffalo, rhinoceros) sont coches

Scene atypique / incroyable : une hyene defie un rhinoceros depuis 15 minutes, c'est un peu comme si Santoro defiait Federer (quoique Fabulous Fab serait bien capable de gagner en 5 sets...)

Magnifique portrait de buffle signe Ben (ou l'on comprend qu'ils fassent peur a Floflo quand on s'approche trop)
I Leopard a l'aube

1er lion male, apercu furtivement dans le lit d'une riviere assechee (avouez quand meme qu'on ne met que du lourd)



Nous avons pu ici observer la plus belle scene de vie de tous nos safaris : un leopard faisant un festin d'une gazelle dans un arbre. Il est ici en pleine digestion...

Photo dite "tres Kruger" d'une girafe sur le bitume

Photo dite "tres love"

Animal etonnant que le Kudu : magnifique dans la savane et delicieux en saucisse ou pate...

Dernier coucher de soleil sur le Kruger Park pour le team qui part le lendemain dans la montagne


Formation geologique etonnante vers le Blyde River canyon dite des "pot holes"

Voici donc le canyon en question... Rien a dire, c'est a coupe le souffle

...Et nous perches sur un des rochers les plus celebres d'Afrique du Sud !

Les "Three Rondavels" nous font face (nous n'avons a ce propos toujours pas trouve la traduction de rondavel (mirador ?))

Ben ne sait toujours pas voler

Les Thomas frere et soeur

Apres 3700 km, il est temps de rendre celle qui nous aura porte tout au long de ce road trip, celle dont Nico a pete le phare arriere des le 1er jour, celle qui nous l'aura rendu en crevant a 100 km de l'arrivee a Johannesburg : toi Kya. Si tu n'as pu nous mener jusqu'a Rio, nous t'y porterons dans notre coeur jusqu'au dernier jour de notre periple. Merci.